La galère de la collerette

Brève histoire de l’intitulé.

Appelée carcan ou cône, elle est également appelée collier élisabéthain en référence aux fraises, ces cols de tissu formé de plis dissimulant le cou des femmes.  
Ces cols étaient populaires durant le règne de la reine Elizabeth I, au XVIème siècle. 

Les premières collerettes pour chien sont apparues aux Etats-Unis à la fin des années 50.  

L’adaptation à la collerette.

Elle modifie les sens tels que l’ouïe, la vue, l’odorat ainsi que le toilettage. Handicapante mais peu de temps, généralement les chats s’y adaptent plutôt bien.  
Il faudra peut-être montrer au chat comment relever sa tête afin qu’il puisse monter des marches, comment passer dans l’entrebâillement d’une porte ou gérer différemment sa notion de l’espace.  
Il se peut que les autres chats du foyer ne reconnaissent plus leur congénère, le temps que l’odeur rapportée de chez le vétérinaire s’estompe. 

Baisse de moral ? 

Bien qu’elle soit nécessaire pour que l’intervention cicatrise correctement, une nouvelle étude menée par des chercheurs de la Sydney School of Veterinary Science montre qu’elle peut être responsable d’une baisse de moral chez votre animal. 
Lire l’étude (en anglais)

Pour limiter cet impact négatif, quelques aménagements. 

Penser à surélever la gamelle de nourriture qui sera de taille réduite afin que la collerette passe par-dessus.  
Il se peut que suite à l’intervention et paré de sa collerette, votre chat réduise la quantité de sa prise alimentaire. Il reste possible de lui enlever la collerette le temps de se sustenter mais n’oubliez pas qu’il faudra la lui remettre !  
Suivant son tempérament, ça pourrait être une source de stress supplémentaire.

Idem pour le bol d’eau qu’il faudra rehausser voire utiliser une fontaine à eau. 

Pensez à découvrir le bac à litière et à le placer dans un endroit qui soit sans plafond.  
Mettre un tapis assez long dessous : le chat voyant plus difficilement et ayant un accès aux odeurs perturbé peut mettre plus de litière à l’extérieur en grattant plus que d’accoutumée. 

Veillez à nettoyer la collerette, qui fait office de pelle notamment quand il quitte son bac à litière.  
Les grains ou autres matières peuvent y rester accrochés.   
Le chat garde ses réflexes de toilettage et lèche le plastique/ tissu de la collerette. 
Privilégiez les couchages plats pour qu’il dorme sans entrave voire rajouter une couverture, certains chats s’alimentant moins les premiers temps peuvent devenir plus frileux. 

Est-ce douloureux ? 

Une collerette bien posée doit permettre de passer deux doigts côte à côte, ni plus il pourrait l’enlever, ni moins elle pourrait le blesser.  
Le chat a une peau sensible, il appréciera que vous le massiez en passant votre doigt en dessous du lien et en frottant délicatement.   

Que faire de plus ?

Jouer avec lui et continuer à avoir des moments privilégiés. 

Quelles alternatives ? 

Le Body de protection 

Il est possible de remplacer la collerette par un body de protection. 
Il faudra se baser sur la longueur du dos pour acheter la bonne taille.  
L’inconvénient est que le body peut prendre une odeur et qu’il faudra détacher le bas pour qu’il puisse éliminer correctement. 

La Collerette gonflable ou demi-lune 

Le chat conserve sa liberté de mouvement en étant protégé.
Elle occasionne moins de gêne et permet au chat de voir, d’entendre, de flairer, de se nourrir tout en l’empêchant de se lécher.  

Ne pas oublier :

Pour une cicatrisation optimale, la collerette doit empêcher le chat de se lécher, de mordiller ou de gratter sa plaie.  
En fonction de la situation physique de l’intervention, il faudra se référer à un vétérinaire quant au choix de la collerette. 

Demain sera plus beau.